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blaient des charbons ardents. Un grognement sourd fut alors suivi d’aboiements qui firent retentir toute la maison. Desfosseux voulait d’abord essayer de lui tordre le cou, mais l’indiscret était de taille à rendre l’issue de la lutte assez douteuse. Il nous parut plus prudent de nous blottir dans une grand pièce ouverte, qui servait au traitement des aliénés, mais le chien n’en continua pas moins son concerto et ses collègues s’étant mis de la partie, le vacarme devint tel, que l’inspecteur des salles, Giroux, vit qu’il se passait quelque chose d’extraordinaire parmi ses pensionnaires. Connaissant son monde, il commença sa ronde par le Fort-Mahon, et faillit tomber à la renverse en ne trouvant plus personne. À ses cris, le concierge, les guichetiers, la garde, tout accourut. On eut bientôt découvert le chemin que nous avions pris, et l’on n’en prit pas d’autre pour arriver dans la cour des fous, où le chien, ayant été déchaîné, courut droit à nous. La garde entra alors dans la pièce où nous nous trouvions, la baïonnette croisée comme s’il se fût agi d’enlever une redoute ! on nous mit les menottes, prélude ordinaire de tout ce qui se fait d’un peu important en prison, puis nous rentrâmes, non pas au Fort-Mahon, mais