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ordre supérieur, qu’après la sortie de celui-ci il avait vu ledit ordre, qu’il l’avait soupçonné faux, et qu’il croyait avoir reconnu l’écriture d’Herbaux ; que quant à lui il n’a coopéré en rien, ni à la sortie dudit Boitel, ni à la fabrication du faux ;

« Que ledit Herbaux a déclaré au directeur soussigné que, se trouvant avec Vidocq et d’autres détenus, on parla de l’affaire de Boitel ; que ledit Vidocq le défia de modeler l’ordre en vertu duquel Boitel pourrait être mis en liberté ; qu’il accepta le défi, et prit le premier papier qui lui tomba sous la main, et fit l’ordre en question, sans y mettre de signature ; qu’il le laissa sur la table ; que Vidocq s’en empara ; que l’ordre en vertu duquel Boitel est sorti de prison, est celui qu’il fit sans signature ;

« Que quant à André Bordereau, contumace, il paraît qu’il a pu avoir connaissance du faux, en ce que, le jour de la sortie de Boitel hors de la prison, il a été remettre à Stofflet une lettre venant dudit Herbaux, et que le lendemain de l’évasion de Boitel, il a été lui faire une visite à Annoulin, où ce Boitel s’était réfugié ;