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authentique, que le faux décèle même de la seule inspection de la pièce arguée, et en ce que l’intitulé porte : Arrêté du Comité de législation, Tribunal de cassation, intitulé ridicule, qui confond dans une même autorité deux autorités différentes ;

« Que le neuf prairial dernier, il a été trouvé dans un des cachots de la maison d’arrêt de Douai, un cachet de cuivre sans manche, caché sous le pied d’un lit ; que ledit Vidocq avait couché dans le cachot précédemment ; que ce cachet est le même que celui qui se trouve apposé sur l’acte faux, et présente identiquement la même empreinte ; que, lors de la visite que ledit juge de paix du midi de Douai fit le jour précédent, du cachot où ledit Vidocq était alors, on entendit, en retournant la literie, tomber quelque chose, ayant son de cuivre, or ou argent ; que Vidocq se précipita dessus, il parvint à soustraire l’effet tombé, en y substituant un morceau de lime qu’il montra ; qu’il avait été vu précédemment avec le cachet par lesdits Herbaux et Stofflet, à qui il a avoué d’avoir été lieutenant du bataillon dont le cachet porte le nom ;