moi, et je vous donnerai tous les éclaircissements possibles.
— Ne vous est-il rien arrivé de particulier, lorsque vous êtes venu enlever vos effets ?
— Absolument rien, que je me rappelle du moins.
— Vous persistez dans vos déclarations ?
— Oui.
— Vous en imposez à la justice… Pour vous laisser le temps de réfléchir sur votre position et aux suites de votre obstination, je suspends votre interrogatoire ; je le reprendrai demain… Gendarmes, veillez avec soin sur cet homme… Allez !
Il se faisait tard quand je rentrai dans mon cabanon ; on m’apporta ma ration ; mais l’agitation où m’avait jeté cet interrogatoire ne me permit pas de manger ; il me fut aussi impossible de dormir, et je passai la nuit sans fermer l’œil. Un crime avait été commis ; mais sur qui ?… Par qui ? Pourquoi me l’imputait-on ?… Je me faisais ces questions pour la millième fois, sans pouvoir y trouver de solution raisonnable, quand on vint me chercher le lendemain afin de continuer mon interrogatoire. Après les questions d’usage, une porte s’ouvrit, et deux