me mit au cachot avec un nommé Calendrin, qu’on punissait ainsi de deux tentatives d’évasion. Calendrin, qui m’avait connu pendant mon premier séjour de prison, me fit aussitôt part d’une nouvelle tentative qui devait s’effectuer au moyen d’un trou pratiqué dans le mur du cachot des galériens, avec lesquels nous pouvions communiquer. La troisième nuit de ma nouvelle détention, on se mit effectivement en devoir de partir : huit des condamnés, qui passèrent d’abord, furent assez heureux pour n’être pas aperçus du factionnaire, placé à très peu de distance.
Nous restions encore sept. On tira à la courte paille, comme c’est l’usage en pareille occasion, pour savoir qui passerait le premier des sept ; le sort m’ayant favorisé, je me déshabillai pour me glisser plus facilement dans l’ouverture, qui était fort étroite ; mais, au grand désappointement de tout le monde, j’y restai engagé de manière à ne pouvoir ni avancer ni reculer. C’est vainement que mes compagnons voulurent m’en arracher à force de bras ; j’étais pris comme dans un étau, et la douleur de cette position devint tellement vive, que n’espérant plus de secours de l’intérieur, j’appelai le factionnaire pour lui deman-