Herbaux sur les moyens de le faire sortir de prison, et ils n’avaient pas trouvé de moyen plus simple que de fabriquer un faux ordre. Boitel fut mis, comme on le pense bien, dans la confidence seulement on lui dit que, comme il y avait plusieurs personnes à gagner, il donnerait quatre cents francs. Ce fut alors qu’on me pria de prêter ma chambre, qui était indispensable pour confectionner le faux ordre, sans être aperçu des autres détenus ; le concierge était du reste dans la confidence, à en juger par ses visites fréquentes, et par les circonstances qui avaient précédé et suivi la sortie de Boitel. L’ordre avait été apporté par un ami d’Herbaux, nommé Stofflet. Il paraissait, au surplus, que pour décider Boitel à donner les quatre cents francs, les faiseurs lui avaient persuadé qu’ils partageraient avec moi, quoique je n’eusse rendu d’autre service que de prêter ma chambre.
Instruit de toute la menée, je voulus d’abord décider celui qui me donnait ces détails à faire sa déclaration, mais il s’y refusa obstinément, en disant qu’il ne voulait pas révéler à la justice un secret confié sous serment, et qu’il ne se souciait pas d’ailleurs de se faire assommer tôt ou tard par les détenus, pour avoir mangé le mor-