mal, ils le neutralisent aisément, et le cultivateur ne sait comment leur témoigner sa reconnaissance. Ce n’est pas tout encore : avant de quitter la ferme, ils s’informent si le patron n’aurait pas de couronnes de telle ou telle année, à telle ou telle empreinte, promettant de les acheter avec prime. Le campagnard intéressé, comme tous ceux qui ne trouvent que rarement et difficilement l’occasion de gagner de l’argent, le campagnard s’empresse d’étaler ses espèces, dont ils trouvent toujours moyen d’escamoter une partie. Ce qu’il y a d’incroyable, c’est qu’on les a vus répéter impunément plusieurs fois un pareil manège dans la même maison. Enfin, et c’est ce qu’il y a de plus scabreux dans leur affaire, ils profitent de ces circonstances et de la connaissance des localités, pour indiquer aux chauffeurs les fermes isolées où il y a de l’argent, et les moyens de s’y introduire : il est inutile de vous dire qu’ils ont ensuite part au gâteau. »
Malgaret me donna encore sur les Bohémiens beaucoup de détails, qui me déterminèrent à quitter immédiatement une aussi dangereuse société.
Il parlait encore en regardant de temps en