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soins. Ces bonnes personnes, brûlées de l’amour de Dieu et très joyeuses de cette conversion, ne manquent pas de leur donner de très-bonnes aumônes ; l’industrie des convertis est la plus productive de tout l’argot, car s’ils trompent ainsi les catholiques, ils ne ménagent pas davantage les huguenots ; il y en a qui portent deux sortes de certificats, les uns pour les prêtres, dans les églises, et les autres pour les ministres ou anciens de la prétendue qui leur donnent de grosses aumônes ; mais il y en eut un qui fut bien trompé, malgré ses deux certificats, car il perdit le meilleur. C’était un Hollandais qui étant venu dans notre ville voulut se convertir, à cet effet il alla trouver un bon capucin et lui dit qu’il voulait quitter la religion prétendue pour embrasser la catholique. Le bon patron le reçut charitablement et l’interrogea plusieurs jours, un entre les autres il lui demanda s’il n’avait pas quelque certificat de son ministre, le Hollandais répondit qu’il en avait un en effet, il mit la main dans sa poche en tira un et le donna au capucin qui désirait le voir, quelques jours après avoir fait profession de foi, il demanda son certificat au patron qui lui répondit qu’il l’avait brûlé. Dieu sait combien