repos de l’État, et, lorsqu’ils sont trouvés, ils sont amenés aux États-Généraux et là punis de la manière qui suit :
Premièrement, on leur ôte tous leurs vêtemens, puis on urine dans une écuelle de bois dans laquelle on met du vin aigre et une poignée de sel, et avec un torchon de paille on leur frotte tant le postérieur qu’ils ne peuvent s’asseoir d’un mois au moins. Voilà la charge des Cagoux, qui, pour la peine qu’ils ont, ne donnent point d’argent au grand Coësré, et cependant participent au butin des dévalisés, et ont puissance de tout faire.
Les Archi-Suppôts de l’argot.
Les Archi-Suppôts sont ceux que les Grecs appellent philosophes, les Hébreux scribes, les Latins sages, les Égyptiens prophètes, les Indiens gymnosophistes, les Assyriens caldéens, les Gaulois druides, les Perses magots, les Français docteurs, et les Mirabolins bonzes ; en un mot ce sont les plus savans, les plus habiles hommes de tout l’argot ; ce sont pour la plupart des écoliers débauchés et quelques prêtres de ces courreurs qui enseignent le langage argotique,