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ment, à moins qu’au préalable il n’ait été reconnu affectionner l’argot et n’être point traître.

IV.

Il a été aussi ordonné que tous les Argotiers qui iront demander l’aumône, soit aux portes, soit dans les églises, ne quitteront la place que lorsqu’ils auront été refusés neuf fois, le tout sous peine d’être barbouillé en merde et plongé dans l’eau jusqu’au postérieur.

Auxdits États-Généraux on procéde premièrement à l’élection du grand Coësré, ou bien on continue celui d’auparavant, qui doit être un homme ayant la majesté d’un grand monarque : un manteau sur les épaules, composé de dix mille pièces de diverses couleurs et bien cousues, un bras, jambe ou cuisse demi pourris en apparence, mais que cependant il pourrait guérir en un seul jour.

Après l’élection, le grand Coësré commandera à tous les Argotiers nouveaux-venus de se mettre à quatre pieds sur la terre, puis il s’assied sur l’un d’eux et alors les Cagoux, la tête nue, le chapeau à la main, viennent lui rendre