police correctionnelle, après une émeute qui avait éclaté à la Force, entre un des détenus révoltés et le président du tribunal.
« M. le Président. Pourquoi avez-vous outragé le commissaire, vous êtes-vous barricadé et avez-vous résisté avec violence aux agens de l’autorité et à vos gardiens ?
Étel. On voulait nous mettre au cachot ; et comme nous savons qu’on bat les détenus à coups de clés, nous avons préféré nous révolter pour être conduits au cachot par la garde. Mais, M. le président, vous ne pouvez pas vous douter de ce que c’est qu’un gardien. C’est pire qu’un tigre, qu’une bête féroce ; ils ne seraient pas dignes, ces gens que vous écoutez et à qui vous faites prêter serment, ils ne seraient pas dignes de garder des chiens.»
Je l’ai dit, et je le répète, je ne suis pas partisan de l’isolement complet, mais, cependant, il faudrait que les condamnés fussent isolés pendant la nuit, ce serait le moyen le plus efficace d’extirper des prisons le vice infâme dont j’ai déjà parlé, et dont les prisonniers apportent quelquefois le germe dans la société. Il faudrait aussi que chaque cellule fût garnie des meubles indispensables, d’une table, d’une