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PRÉFACE.

années précédentes, rencontré à la foire de Beaucaire, MM. Suage et Compagnie. C’est avec douleur que nous vous apprenons que M. Suage est tombé subitement malade deux jours avant l’époque de son départ. Le médecin que nous avons appelé nous a annoncé qu’il craignait la fièvre cérébrale. Il a ordonné les sangsues et une saignée, ce qui d’abord a beaucoup calmé le malade. Le mieux s’est maintenu deux jours, mais l’arrivée inopinée de M. Duval, son parrain, a produit sur lui une telle sensation, qu’il a éprouvé un redoublement de fièvre. Le mal est devenu si intense, qu’il bat la cam-

    pour sa défense, et nous craignons que si votre compagnon passe en jugement, il ne soit condamné à mort, d’autant plus que son affaire est absolument semblable à celle de son malheureux frère ; nous avons réuni les trois plus fameux avocats du pays, ces messieurs ont tous été du même avis, ils ont reconnu qu’il n’y avait rien à espérer, et en dernière analyse ils nous ont conseillé de tenter de faire évader le prisonnier ; il nous en coûtera au moins 1,000 francs pour cela, mais nous sommes à tout sacrifier pour sauver la vie d’un aussi brave garçon ; le geôlier nous aidera, ayez donc la bonté de nous envoyer le plus tôt possible un bon cheval, c’est maintenant la seule chose qui nous manque.