tion qui durera de longues années encore, mais du moins fallait-il signaler cette orientation nouvelle.
Sans méconnaître la valeur, ni la portée de certains exemples étrangers, de l’Allemagne notamment, nous voulons signaler ce qui a été tenté en France. D’avance nous reconnaissons que cette étude sera incomplète, il est impossible qu’elle ne le soit pas, et si nous ne rendons pas à chacun l’hommage qui lui est dû, si certains essais nous échappent, on voudra bien tenir compte de ce que nous écrivons ici l’histoire d’une époque troublée, féconde en recherches audacieuses. Nous n’essaierons pas de déterminer le plus ou moins grand mérite de tel ou tel, mais plutôt de dégager les éléments communs de toutes ces initiatives.
Dans la masse des affirmations et des commentaires qui célèbrent la venue d’un « art nouveau », d’un « art social », d’un « art populaire » ou qui l’appellent de tous leurs vœux, dans tous ces groupements d’artistes, ces cercles d’études, ces revues combatives et éphémères qui s’appellent « Artistes décorateurs », « Art et Science », « Art et Vie », « Arts de la vie », « Art pour Tous », « Maison nouvelle », « Ateliers modernes » se retrouve le même désir de magnifier la vie par la beauté. Que nul ne s’y méprenne ! Les partisans de cet art social qui s’ébauche ne rejettent rien, ils acceptent le passé, tout le passé, avec ses théories et ses œuvres ; ils se distinguent par une large et sympathique compréhension qui leur permet d’admirer le Parthénon comme Notre-Dame de Chartres, le Moïse de Michel-Ange comme la Victoire de