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CHAPITRE IV


L’ŒUVRE ARTISTIQUE


DE WILLIAM MORRIS


II. — L’IMPRIMERIE DE KELMSCOTT


La décadence de l’imprimerie au XIXe siècle. — Les idées de William Morris sur l’architecture du livre. — L’impression des œuvres de Chaucer. — La mort de William Morris.

En 1890 Morris avait cinquante-six ans, il avait derrière lui une œuvre artistique et littéraire si considérable qu’elle lui valait le respect de tous et l’admiration de beaucoup et qu’elle eût été plus que suffisante pour assurer sa gloire. Pendant près de trente années, la maison de décoration qu’il avait fondée avait mené le bon combat contre la laideur et le faux luxe, et plus qu’aucune autre contribué à l’éducation artistique du peuple anglais. Si dans l’ameublement, dans la décoration des maisons ou des édifices publics, commençaient à apparaître plus de simplicité, une adaptation mieux comprise des objets à leur véritable destination, c’est en grande partie à Morris, à sa prédication, à son exemple qu’on le devait.

Il ne s’était pas contenté de vivre pour son art, jalousement retiré dans son atelier, il avait voulu se mêler à