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CONCLUSION

LA CENTRALISATION ET LA VIE D’AUTREFOIS

I. LES ROUTES. -- I. COMPARAISON DE SYSTÈME DE ROUTES A DIVERSES ÉPOQUES. || II. VOIES ROMAINES. || III. SYSTÈME DE ROUTES A LA FIN DU XVIIIe SIÈCLE. ||IV. LA CENTRALISATION.-- II. LA VIE D'AUTREFOIS.

I. — LES ROUTES

I COMPARAISON DU SYSTÈME DE ROUTES A DIVERSES ÉPOQUES

Il ne saurait, être question, à la fin de ce travail, de tirer toutes les conclusions historiques qu’il peut suggérer. Quelques-unes se dégagent d’elles-mêmes ; pour le reste, ce tableau géographique ne doit pas empiéter sur l'œuvre qui revient aux historiens. Je voudrais seulement attirer l’attention sur un point, de grande importance il est vrai : les changements éprouvés suivant les époques par le système des routes. Une comparaison fondée sur ces faits permet de bien saisir l’action de l’histoire sur les rapports entre l’homme et le sol. Elle isole, en quelque sorte, cette influence. L’intervention des causes d’ordre politique et purement humaine s’y dégage nettement, parmi toutes celles qui s’exercent sur les relations. Il s’agit, en effet, de voies de communication formant un système. Ce n’est donc plus l’état élémentaire d’une contrée où les communications mal reliées entre elles obéissent surtout à des rapports locaux. Un système de routes suppose un développement politique avancé, dans lequel les moyens de communication sont combinés entre eux, tant pour assurer à l’Etat le libre emploi de ses ressources et de ses forces, que pour mettre la contrée en rapport avec les voies générales du commerce. L’histoire a déjà marqué là-dessus son action ; elle s’imprime directement sur ce réseau, qui est comme l’armure dont elle revêt la contrée. Il suffira de mettre sommairement sous les yeux le tableau du système