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la garçonne

temps que je n’avais rien à faire ? J’ai repris mes ébauchoirs, mes pinceaux… Je dessine même quelques modèles d’ameublement, je peins des étoffes…

On me conseille, comme un métier pas trop encombré encore, la décoration… J’ai envie aussi d’y adjoindre, grâce à l’argent de ma tante, un magasin d’objets d’art anciens… Je crois que je trouverai là, en même temps que de quoi achever de gagner ma vie, une occupation, — et, qui sait ? un divertissement.

À remâcher toujours mon chagrin, je deviendrais folle.

J’espère, aux premiers jours de printemps, profiter de votre aimable invitation et venir déjeuner, un dimanche.

Monique.