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LÉGENDES BRUXELLOISES

Geslachte, au S'Hughe-Kints-Geslachte, au Ser-Roelofs-Geslachte, à die van Coudenbergh, à die Uten-Steenweghe ou à die van Rodenbeke, je l'ignore. Il devait pourtait être chef de l'une de ces sept nobles lignées qui avaient chacune leur maison commune ou steen[1], qui s'appelaient elles-mêmes « les bien nés, les riches, les forts » (wel geborne, geboortege lieden, goede lieden), puisque, seuls, leurs représentants, en tout au nombre de sept, formaient l'administration primitive de la cité.

Mais que nous importe ?

« Herkenbald était un homme magnifique, puissant et illustre. » Il jugeait nos pères avec tant de justice que pendant longtemps son nom resta synonyme de droiture. Pour lui, pas de différence entre un manant et un noble. « Il pesait dans la même balance la cause du riche et celle du pauvre, celle du parent et celle de l'inconnu. » Austère et grave, il siégeait à son tribunal, écoutant les doléances de tous, surtout du menu peuple et rendait ses sentences en s'inspirant des nobles principes de la justice.

Or, j'ai dit que l'auteur du crime commis dans notre bonne ville était le neveu de ce digne magistrat.

  1. Voir page 150.