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lienne ; et ce que j’avais laissé à Paris, il y avait

    vrir dans un des établissemens dont j’avais la surveillance générale, vos livres, dont j’ai fait dresser la liste. Veuillez, Monsieur le Comte, reconnaître si ce sont à peu près tous ceux que vous aviez laissés. S’il en manquait d’importans, faites-en la note, autant que vous le pourrez, de mémoire, ou ce qui vaudrait encore mieux, recherchez si vous n’en auriez point quelque part le catalogue.

    Je ne demande ensuite que votre permission pour réclamer le tout en mon propre nom, et sans que vous soyez pour rien dans cette affaire. Je conçois tous les motifs qui peuvent vous faire désirer que cela se traite ainsi, et je les respecte.

    Je vous préviens, monsieur le Comte, que parmi vos livres imprimés, il s’en trouvera un de moins : ce sont vos œuvres. Dans l’étude assidue que je fais de votre belle langue, la lecture de vos tragédies est une de celles où je trouve le plus de fruit et de plaisir. Je n’avais que votre première édition ; je me suis emparé de la seconde (celle de Didot). L’exemplaire que j’ai a pourtant deux défauts pour moi, celui d’être trop richement relié, trop magnifique, et celui de ne m’être pas donné par vous. Si vous avez à votre disposition un exemplaire broché de la même édition, ou d’une édition postérieure faite en Italie, je le recevrai de vous avec un plaisir bien vif, comme un témoignage de quelque part dans votre estime, et je remettrai à M. l’abbé de Caluso, l’exemplaire trop riche, mais unique, qui reste chez moi, et qui n’y reste pas oisif.

    Le sort a voulu que de tous les Français envoyés en même temps dans les diverses résidences d’Italie, celui qui aime le plus ce beau pays, sa langue, ses arts, qui eût mis le plus de prix à le parcourir et en eût peut-être, d’après ses études antérieures, retiré le plus de fruit littéraire, a été fixé dans le péristyle du temple, sans savoir s’il lui sera permis d’y entrer.