de note, un fragment assez considérable de cette composition, et je le transcrirai très-fidèlement d’après l’original que je conserve encore, avec
gée ; les nations de l’Égypte seront promptes à la vengeance, là où le conseil pourrait éveiller un cœur indolent qui ne préfère pas la vengeance à l’amour.
Notre auguste reine te paraît dénuée de sens ; ce sont là les pensées fières et audacieuses de ton cœur superbe ; mais tourne vers elle des regards plus compatissans, et alors peut-être tes paroles fortes et amères se fondant en larmes, tu verras que d’abord elle fut femme, reine ensuite.
Rassure-toi ; jamais douleur ne fut égale à celle qui me dévore et me consume. L’illustre souche des Ptolémées s’éteint ; avec elle tombe la déplorable Égypte. Quoique né dans l’air perfide d’une cour, ce n’est pas pour moi un vain nom ou mensonge, que ce beau nom de patrie, et qui vainement brûle dans mon cœur comme un foyer divin. Mais alors que la destinée des états dépend d’un seul, celui-là rend tous les autres malheureux.
Inutiles réflexions : parmi les maux qui nous, menacent, qu’il faille le moindre. Dieu puissant, vous qui gouvernez de là haut la vie et les destinées des misérables mortels[1], que ma mort soit prompte. Ah ! si ma mort suffit à calmer tous vos ressentimens… la victime…[2] le sort fatal de l’infortuné Antoine…… Qui désormais…… Mais que vois-je, voici que s’avance Cléopâtre troublée.