Page:Vicaire - Au pays des ajoncs, 1901.djvu/73

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

LA MER

I


Entre les durs rochers qui bordent le ravin
J’ai vu monter au ciel l’éblouissante aurore ;
La face de la mer était d’un bleu divin.

D’une brume idéale enveloppée encore,
La mer ouvre son cœur, indomptable et charmant,
Au soleil matinal dont le feu la colore.

Elle sourit à son impérial amant,
Au héros casque d’or, qui s’enflamme pour elle ;
Elle sourit, candide et bleue, infiniment.