Page:Vicaire - Au pays des ajoncs, 1901.djvu/27

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

EN BRETAGNE

C’est vrai, j’ai filé comme Hercule
Aux pieds d’Omphale, la jolie ;
Je fus servant de sa folie ;
On m’a trouvé bien ridicule.

Mon cœur au hasard s’envola,
Sanglant, sur l’abîme fleuri.
J’ai reposé mon front meurtri
Sur les seins durs de Dalila.

Mais la Bretagne, rude et franche,
M’accueille au bord de sa feuillée.
Mon enfance s’est réveillée
An son des cloches du dimanche.