Page:Vicaire - À la bonne franquette, 1892.djvu/81

Cette page a été validée par deux contributeurs.


Que je voudrais vous consoler !
Je vous aime tant ! C’est merveille.
Et voici qu’en mon cœur s’éveille
Un merle prêt à s’envoler.

Mais je n’ai jamais eu de vice,
J’ai peur de rester en défaut.
Saurai-je faire ce qu’il faut ?
M’allez-vous pas trouver novice ? »

« Sois donc tranquille, mon garçon ;
Je t’apprendrai mes ritournelles,
Nous chanterons sous les tonnelles
Le vin, l’amour, à l’unisson,

Et nous ferons tant de tapage
Que les gens nous entendront bien.
Tu porteras mon petit chien,
Tu seras mon nègre et mon page. »

« Belle dame, excusez du peu !
Et que de grâces à vous rendre !
Mais, dites-moi, ne peut-on prendre
Un baiser… pour l’amour de Dieu ? »