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L’art de tuer les gens

La guerre de demain. — Pas de bruit et beaucoup de lumière. — Vers la paix universelle par la science

Suivant les nobles traditions de mon père, j’ai toujours demandé énergiquement l’abolition de la peine de mort et je considère la guerre comme le plus ignoble et le plus lâche des assassinats toutes les fois qu’elle n’a pas pour but exclusif la défense des frontières, du sol de la patrie.

Voilà pourquoi toutes les fois que l’on m’apprend que l’on a découvert un nouveau moyen, sûr, puissant et rapide de tuer les hommes en masse, je bondis de joie.

Cette joie a l’air d’être cruelle et paradoxale pour les imbéciles et cependant, c’est la science seule qui arrivera à triompher des passions des tyrans farouches, en rendant la guerre impossible par la puissance exorbitante de ses moyens de destruction.

Qu’on le veuille ou non, rien n’est plus vrai, n’est plus certain.

Aussi, vraies ou fausses, je suis heureux d’entretenir aujourd’hui mes lecteurs de deux nouvelles inventions dans l’art de tuer très proprement les pauvres bougres que l’ambition ou la démence des rois et des empereurs envoient à la boucherie.