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« Pour une vitesse de 12,8 kilomètres à l’heure, au bord libre, l’escalier central d’une telle plateforme devrait effectuer sa résolution en 134 secondes.

« Le temps laissé aux voyageurs pour monter ou descendre serait de 60 secondes — temps largement suffisant dans ces conditions — et des écriteaux bien apparents indiqueraient au fur et à mesure le temps restant disponible pour cette opération : 50, 40, 30, 20, 10 secondes. Au signal 0, une barrière viendrait fermer l’extrémité du couloir, le voyageur verrait le train s’éloigner et attendrait le train suivant.

« Les portières pourraient du reste, être ouvertes et fermées automatiquement à l’arrivée au contact de la plate-forme tournante et au moment où le train la quitte. »

Il est évident qu’avec ce système perfectionné encore on ne tardera pas à pouvoir, en augmentant le nombre et la vitesse successive des cercles de la plate-forme circulaire, arriver à s’embarquer à 40, 50 et peut-être 80 kilomètres à l’heure. Ce sera l’idéal.

Mais dans l’avenir — éloigné, si vous voulez — je veux encore espérer mieux. Comme je l’ai démontré mille fois, il est certain que notre système planétaire, que l’univers tout entier sont régis et gouvernés par un moteur unique, par une force unique : l’électricité.

Eh bien, le jour où l’on sera absolument maitre du fluide mystérieux, rien ne prouve que l’on ne pourra pas rapprocher à volonté les planètes — pour ne parler que de nos voisines — les unes des autres et arriver à les faire toucher en passant à un centimètre exactement de distance.