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niments petits, dans les grandes lignes bien entendu. Ton esprit sagace, chercheur, fouineur et souvent divinateur ou divinatoire, comme il te plaira, t’a-t-il conduit vers l’inconnu ou simplement mis sur la voie des grandes découvertes scientifiques, destinées à bouleverser le monde ?

— Puisque tu me poses si nettement la question, je répondrai de même : je ne sais si je bouleverserai le monde, mais très certainement, sans fausse modestie, je me crois sur la piste de deux constatations ou comme tu le dis aimablement de deux découvertes qui ne manqueront pas de rendre de grands services par la suite.

La première est appelée à soulager les humains dans une large mesure, puisqu’il est prouvé que la plupart des maladies sont causées et propagées par des microbes et que la plupart de ces petits animaux peuvent être détruits par l’électricité dans des conditions déterminées qui sont encore malheureusement fort mal connues. Mais du moment que l’on est sur la voie féconde du manîment de l’électricité statique, ce n’est plus qu’une question de temps.

Ceci, c’est de l’application de tous les jours, de la thérapeutique qui va bientôt devenir courante, j’en ai la conviction, mais j’ai hâte d’arriver à la seconde constatation purement scientifique ou plutôt philosophique… quand ça ne serait que pour te faire sauter…

— Ça me paraît difficile.

— Eh bien, j’en suis arrivé dans mon étude acharnée des infiniments petits, à cette conviction profonde que la vie n’existait pas ; non, la vie au bas de