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la faune, c’est parfait ; cependant vous ne croyez pas vous-même au principe de vie chez les infiniment petits ; vous n’y voyez que des combinaisons chimiques, rentrant dans le domaine de l’électricité-chaleur — comment arrangez-vous cela ?

— Je n’arrange pas, je constate, voilà tout, avant de tout expliquer.

— N’avez-vous pas cherché à provoquer des manifestations extérieures de l’âme universelle, du fluide-intelligence chez la flore et dans le monde géologique ou minéralogique ?

— Non, car je ne crois pas aux chimères.

— Cependant les arbres, les plantes cherchent la lumière et semblent aimer le soleil ; qui nous dit qu’elles ne souffrent pas et ne pensent pas comme nous, seulement d’une façon plus obscure.

— Je ne le pense pas et, à vrai dire, je n’en sais rien. Quant à chercher la lumière, le jour, ça rentre dans les phénomènes ordinaires de l’électricité-lumière et chaleur.

Pour aujourd’hui, je crois avoir assez nettement expliqué ce qu’était le fluide électricité-chaleur-lumière, unique moteur de l’univers et le fluide-âme, moteur de tous les actes des êtres animés. Je m’en tiens là.

Que si les infiniment petits participent des deux, ce que je ne suis pas loin de croire, c’est possible, mais nous le verrons plus tard, si les découvertes de la science nous le permettent. Jusque-là, réservons nos conclusions à propos du rôle des deux fluides chez les microbes.