Page:Vibert - Pour lire en automobile, 1901.djvu/192

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

II

Nouvelles démonstrations. — Même origine de langage que sur la Terre — Preuves certaines

Inutile de dire que les membres de la petite troupe, malgré leur flegme de savants russes, attendirent avec une impatience fébrile pendant les mois qui suivirent, les yeux toujours braqués pendant les nuits cruellement rudes et froides du Pamyr, sur la Lybie, sur la fameuse province astrale des grands canaux de Mars.

On avait beau se livrer à toutes sortes de sports, de lectures et de travaux et remettre au net des calculs astronomiques qui demandaient dix ans de labeur, l’attente n’en fut pas moins pénible.

Toute la question était de savoir si les habitants de Mars — car pour eux il n’était point douteux que Mars fut habité — avaient vu et lu et compris le mot lancé à travers l’espace sous forme lumineuse.

Et alors trois hypothèses, en admettant qu’ils aient lu et compris, se présentaient à l’esprit perplexe des savants russes :

Ou ils avaient déjà essayé d’envoyer eux-mêmes des signaux et ils allaient pouvoir recommencer presque sur l’heure, en quelques jours.

Ou ils allaient simplement faire quelques grands