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constamment. Les pays de montagnes sont les plus éprouvés. Dans le département de la Seine, on compte 1 foudroyé par 92 000 habitants ; dans la Manche, 1 sur 29 414 ; dans le Morbihan, 1 sur 18 600 ; dans la Lozère, 1 sur 1 362 ; dans les Basses-Alpes, 1 sur 1 454, etc. Les victimes de la foudre. se classent d’après l’ordre suivant : sous les arbres ; en pleine campagne quand on tient des objets métalliques, charrue, faux ou des animaux à la main ; dans les maisons isolées, fermes, bergeries ; dans les églises, surtout si l’on sonne sous l’orage ; dans les maisons de garde des chemins de fer ; dans les villes. »

Devant de semblables chiffres, il n’est pas un homme de cœur qui puisse rester indifférent ; aussi lorsque ma première émotion s’est un peu calmée, j’ai pensé tout de suite à chercher le moyen d’éviter dans l’avenir une pareille accumulation de meurtres célestes, mais tristes néanmoins et voici ce que j’ai trouvé et ce que je vais soumettre très humblement à mes lecteurs.

Du reste sans perdre une minute, j’ai été au plus pressé et j’ai déjà pris des brevets d’invention dans les États de la République de Saint-Marin, au Val d’Andorre, à Monaco et chez Mélénick. Voici de quoi il s’agit.

J’ai pensé — très justement, je crois — que du moment que les maisons, les édifices publics avaient des paratonnerres, il n’y avait pas de raison pour que les hommes, les personnes naturelles, n’en aient point aussi et j’ai même été étonné que jusqu’à présent ils n’en aient point eu ! — Comme le paratonnerre d’ailleurs !