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III

À quoi sert le froid. — Un nouveau et dernier supplice. — Exécution sans douleur. — Le club des refroidis.

Je commence par bien établir ici une question préjudicielle ; comme mon père, j’ai toujours demandé énergiquement l’abolition de la peine de mort, par conséquent je ne viens pas défendre maintenant un mode de supplice plutôt qu’un autre : je les trouve tous odieux et infâmes, mais simplement en historien fidèle de mon temps, exposer le dernier cri du jour !

Inutile d’ajouter qu’il est nécessairement américain.

Donc une poignée de très riches capitalistes américains viennent, en vue de l’Exposition, de bâtir et d’installer, en dehors de Paris, à trente ou quarante minutes des fortifications une colossale usine, une fabrique immense de glace artificielle par les procédés chimiques réfrigérants ordinaires. On trouvera tout naturel que je n’en dise pas davantage pour ne pas faire une réclame superflue à ces honnêtes industriels.

Du reste je serais bien embarrassé d’en dire plus long, car on m’a refusé la porte de l’usine : il paraît qu’il y a là-dedans des secrets glacials, mais un de mes amis, plus heureux, a pu la visiter et on lui a