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pénétré dans le corps par… en bas et broyé l’intérieur comme un boîte à mitraille.

Maintenant nous voici dans un bureau télégraphique avec appareils pneumatiques ; dans Paris, les dépêches, par des tubes souterrains, sont lancées dans des petites boîtes métalliques avec la force foudroyante de plusieurs atmosphères et c’est avec un bruit sec et sourd qu’elles arrivent au bureau destinataire.

L’employé se tient devant ; il a oublié de bien fermer l’appareil récepteur, la dépêche arrive et crac, d’un bond, la petite boîte est dans le ventre du malheureux, le perfore, le renverse et le traverse : il est mort sans même dire ouf !

Voulez-vous regarder cette lanterne magique ? C’est beau, oui, mais l’opérateur a auprès de lui son tube de gaz comprimé à plusieurs atmosphères ; crac, il éclate et devant l’assemblée affolée, voilà la lanterne magique en l’air avec l’opérateur, tué sur le coup, en morceaux sanglants.

Nous sommes au bois de Boulogne, le soir ; les amoureux circulent deux à deux, à bicyclette ; voici une ravissante fille dans son costume collant, conduisant sa bicyclette avec la lampe à acétylène brillante comme une étoile : c’est Vénus éclairant l’autre Vénus qui la conduit. Mais attention, crac, la lampe saute et la pauvrette, pas tout à fait morte, gît sur le flanc, la tête ensanglantée, penchée mélancoliquement sur une roue brisée.

Mais, direz-vous, à ce compte-là on peut sauter tout le temps ? Mais comment donc ! certainement.

J’ai connu au Marais deux bons bourgeois qui ne