Page:Vibert - Pour lire en automobile, 1901.djvu/147

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 119 —

Toujours à ce propos, je disais, il y a plus d’un an :

« Le Conseil général de Seine-et-Oise s’occupe activement et avec raison des conditions de l’hygiène dans son département ; les gens bien informés ajoutent même que cette année, cependant, quelques épidémies locales de rougeole, de variole et même de fièvre typhoïde sont venues récemment prouver l’utilité, la nécessité de recourir à des mesures énergiques pour combattre ces maladies contagieuses.

« À cet état de choses déplorables, il n’y a qu’un remède, qu’un seul remède ; le tout à l’égout, avec des terrains d’épandage, pour ne plus empoisonner la Seine. Les médecins le savent, les ingénieurs ont tout préparé, mais le Syndicat des propriétaires de Paris ne veut pas transformer les installations, et il est soutenu et poussé par les vidangeurs et l’on assiste à ce spectacle honteux et lamentable de voir une grande ville comme Paris et deux départements livrés sans merci et sans défense à l’invasion de toutes les épidémies, parce qu’une poignée de gros capitalistes-vidangeurs ne veulent pas du tout à l’égout. Encore une fois, c’est une honte et un danger pour la Seine et pour Seine-et-Oise. Que les vidangeurs mangent leurs fonds, je n’en ai cure, mais que l’on nous assainisse comme toutes les capitales de l’Europe, avec l’application large, entière, absolue et immédiate du tout à l’égout, allant dans les terrains d’épandage. C’est le seul moyen de purifier la Seine et d’éviter les épidémies. Là est le salut, il n’y a pas à hésiter, et il faut briser sans hésitation les résis-