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touchés de mes infortunes, m’offrirent tous leurs ſecours. Ils me préſentèrent le 7 du même mois à M. Pupeyſtre, l'un des plus riches Négocians de cette Ville qui m’offrit généreuſemenr de l’emploi ; mais après avoir écouté le récit de mes traverſes inouies ; il ne ſeroit pas prudent à vous, me dit-il, de ſonger à vous occuper de quelque temps : un long repos vous eſt néceſſaire après tout ce que vous avez souffert ; & pour le rendre plus salutaire, il faut que vous ſoyiez délivré de toute inquiétude ſur le préſent & ſur l’avenir. Il vous faudra auſſi des ſoins & des remèdes : tout cela me regarde. Des ce jour vous devenez mon hôte ; vous trouverez dans ma maiſon