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ces écorces allumées ſur notre bois, qui s’enflamma heureuſement ſans difficulté.

Le bruit affreux que nous avions entendu les nuits précédentes, recommença alors dans l’éloignement. Nous nous félicitions d’être parvenus à faire du feu : nous en ſentions la néceſſité. Pour nous raſſurer tout-à-fait, il falloit allumer les autres bûchers que nous avions dreſſés autour de nous. Nous fîmes de nouveaux efforts pour cela ; nous nous partageâmes cette beſogne, & chacun ayant pris deux brandons dans chaque main, alla les jetter dans différens tas de bois, & vint en prendre de nouveaux pour allumer les autres. La peur qui nous animoit nous donna les forces &