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ce ſecours & ſéchèrent nos habits & nos couvertures que nous avions apportées avec nous.

Dès que nous nous fûmes reposés pendant quelque temps, nous ramaſſâmes des coquillages que le haſard nous préſenta, & qui réparèrent nos forces. Nous rencontrâmes à peu de diſtance une eſpèce de puits, dans lequel nous trouvâmes de l’eau douce qui nous servit à nous déſaltérer. Nous marchâmes ensuite vers la côte où devoit être la pirogue ; nous ne tardâmes pas à la découvrir ; personne ne pouvoit nous en diſputer la poſſeſſion. Nous l’examinâmes en arrivant d’un œil avide & curieux ; elle étoit dans l’état le plus déplorable. Au premier aſpect, il nous parut