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dans celle de Géraud de Frachet, se trouve dans les Flores chronicorum et les Reges Francorum de Bernard Gui[1].

Pour le règne de Philippe le Long, ils font de nombreux emprunts au Memoriale historiarum de Jean de Saint-Victor, tels que : chapitre i, l’avènement du roi[2] ; chapitre iii, le paragraphe relatif au comte de Nevers[3] ; chapitre v, la conclusion de la paix avec le comte de Flandre[4]. Enfin, les dernières pages du règne de Phi-

  1. Rec. des hist. des Gaules et de la France, t. XXI, p. 725. Bernard Gui, né en 1261 ou 1262, fit profession chez les Dominicains de Limoges en 1280, devint évêque de Lodève en 1324 et mourut le 30 décembre 1331. Il écrivit de nombreux ouvrages, parmi lesquels nous signalerons, comme ayant pu être utilisés par les historiographes français, une histoire des papes : Flores chronicorum seu Cathalogus pontificum Romanorum, et des opuscules sur les rois de France : Reges Francorum. Nomina regum Francorum et Arbor genealogie regum Francorum. Des extraits des Flores chronicorum et des Reges Francorum, fondus ensemble par leur éditeur Natalis de Wailly, ont été publiés dans le Rec. des hist. des Gaules et de la France, t. XXI, p. 690-734. Voir sur lui et ses ouvrages : Histoire littéraire de la France, t. XXXV, p. 189-232, et L. Delisle, Notice sur les manuscrits de Bernard Gui, dans Notices et extraits des manuscrits, t. XXVII, 2e partie, p. 169-455.
  2. P. 333-335.
  3. P. 340-341.
  4. P. 350-352. Dans ce chapitre, ils ont un peu abrégé le récit de Jean de Saint-Victor, tout en le suivant ; quelques paragraphes du chapitre vii ont été aussi tirés du Memoriale ; cf. p. 360-362. — On ne sait rien de la vie de Jean de Paris ou de Saint-Victor. Suivant le P. Lelong (Bibliothèque historique de la France, t. II, p. 166, no 16985), il se serait appelé Jean Bouin ou Bovin, serait entré à Saint-Victor en 1327 et mort en 1351 (cf. Rec. des hist. de France, t. XXI, p. 631) ; mais, dit Molinier (Les sources de l’histoire de France, t. III, p. 193, no 2854), ces dates paraissent peu admissibles. On a sous le nom de Jean de Saint-Victor un Memoriale temporum allant de la Création à 1322. Jusqu’à l’an 1300, l’auteur, qui avait commencé à écrire en 1308, copie la Chronique de Guillaume de Nangis ; mais, après cette date jusqu’en 1322, où son travail est brusquement interrompu,