raporté au pape leur deposicion, nonobstant que elle fust fausse, si manda le pape que ledit evesque fut mis en prison.
[1]Et en ce meismes an, une grant dissencion se mut entre ii nobles hommes de Bourgoigne ; c’est à savoir Erart de Saint Verain et Oudart de Montagu. Adonc, en la conté de Nevers, le jour de la feste monseigneur saint Denis[2], furent assamblez avec ledit Erart, le conte de Cherebourc[3], messire Dreue de Mello, messire Mille de Noiers[4] et pluseurs autres nobles avec eulz. Et de la partie dudit Oudart fu le Dalphin d’Auvergne[5], messire Beraut de Marcueil[6], [le] filz du conte de Bouloigne[7], avec pluseurs autres, et les trois freres qui communement de Vienne sont appellés[8]. Entre lesquelles parties ot moult aigre bataille ; mais elle fu tantost finée et ot le dit Erart la victoire, et se rendi le-
- ↑ Sur cet épisode on peut voir aussi Géraud de Frachet et Jean de Saint-Victor, dans Rec. des Hist. des Gaules et de la France, t. XXI, p. 31 et 32 et p. 352. Cf. Baluze, Histoire de la maison d’Auvergne, t. I, p. 111-112 ; Ernest Petit, Hist. des ducs de Bourgogne de la race capétienne, t. VII, p. 6 et 7, et de Lespinasse, Le Nivernais et les comtes de Nevers, t. II, p. 414 et 415.
- ↑ 9 octobre 1308.
- ↑ Latin : « comite Sacri Cæsaris », le comte de Sancerre (Jean II).
- ↑ Mile de Noyers, maréchal de France (P. Anselme, t. VI, p. 648-649).
- ↑ Robert IV.
- ↑ Béraud VII de Mercœur, connétable de Champagne.
- ↑ Robert VII.
- ↑ D’après Baluze, op. cit., t. I, p. 162, ces trois frères seraient : Hugues Dauphin, baron de Faucigny ; Gui Dauphin, baron de Montauban, et Henri Dauphin, qui fut aussi baron de Montauban après son frère.