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roy de France, qui puis fu conte de la Marche[1], Blanche, l’autre fille du conte de Bourgoigne espousa.

[2]L’an de grâce M CCC et VII dessusdit ensuivant, le roy de France Phelippe, se parti environ la Penthecouste[3] pour aler à Poitiers parler au pape et aus cardinalz, et là furent moult de choses ordenées par le pape et par le roy, et especiaument de la prise des Templiers[4]. Et manda le pape au maistre de l’Ospital[5] et du Temple qui souverains estoient oultre mer, expressement qu’il se comparussent personnelment à certain temps à Poitiers devant li ; lequel mandement, le maistre du Temple acompli ; mais le maistre de l’Ospital fu empeeschié en l’ille de Rodes des Sarrazins ; si ne pot venir au terme qui li estoit mandé, mais il envoia certains messages pour li excuser. Si avint assez tost après que la dicte ille de Rodes fu recouvrée, et adonc le maistre de l’Ospital vint à Poitier parler au pape.

[6]Et en ce meismes an, maistre Bertaut de Saint De-

  1. Charles épousa, au mois d’avril 1307, Blanche de Bourgogne, fille d’Othon IV, comte de Bourgogne.
  2. Continuation de G. de Nangis, Ibid., p. 358-359, et Rec. des Hist., ibid., p. 595.
  3. En 1307, la Pentecôte tomba le 14 mai. Philippe le Bel, qui fut à Poitiers vers le 21 avril, y resta au moins jusqu’au 15 mai (G. Lizerand, Clément V et Philippe le Bel, p. 67, note 4).
  4. Sur les questions qui furent traités à Poitiers entre Clément V et Philippe le Bel, voir G. Lizerand, op. cit., p. 68 à 75.
  5. Ce ne serait pas en 1307, mais en 1306 que le pape aurait convoqué Guillaume de Villaret, maître de l’Hôpital (G. Lizerand, op. cit., p. 67).
  6. Continuation de G. de Nangis, Ibid., p. 359-360, et Rec. des Hist., ibid., p. 595.