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France et de Navarre, femme de Phelippe le Bel, et en l’eglise des Freres Meneurs fu honnorablement enterrée.

Et fu vraiement si chiere année et si chier marchié de vivre[1], que le sextier de fourment valoit c. sols parisis de la foible monnoie decourant lors à Paris et ailleurs fu venduz ; et dura la dicte chierté près d’un an.

[2]Et en cest an ensement, Edouart[3] le viel roy d’Angleterre mourut, après lequel fu coronné en roy Edouart son filz le jeune, lequel, après i pou de temps passé, prist à femme Ysabel[4] la fille Phelippe le roy de France.


LIX.
Du coronnement le pape Climent[5].

L’an de grace après ensivant, M CCC et V, entre le roy de France et les Flamens fu faite une composicion de pais[6], laquelle toutes foiz petit ferme tint. Et lors Robert de Bethune et Guillaume son frere, filz le

  1. La Continuation de G. de Nangis ajoute : « præcipue Parisius et circa », et donne plus de renseignements sur les effets de cette disette à Paris et sur les mesures prises par le roi pour la combattre.
  2. Cette mention n’est pas tirée de la Continuation de la Chronique latine de G. de Nangis.
  3. Édouard Ier mourut le 7 juillet 1307.
  4. Le mariage d’Édouard II avec Isabelle fut célébré le 25 janvier 1308 (n. st.).
  5. Continuation de la Chronique latine de Guillaume de Nangis, éd. Géraud, t. I, p. 348-353. Cf. Rec. des Hist. des Gaules et de la France, t. XX, p. 592-593.
  6. La Continuation de G. de Nangis dit seulement : « Pax inter regem Franciæ et Flandrenses. »