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et Guillaume son filz, des liex où il estoient en garde furent delivrez et furent envoiez en Flandres[1] pour le peuple apaisier ; mais il ne pot estre fait. Et pour ce que touz jours en la haine des François montoit le fol orgueil des Flamens, s’en revindrent arriere aus lieux de leur garde le devant dit Gui et son filz sans riens faire.

Et en cest an ensement, environ la Purificacion de la benoite Vierge Marie, la fille Gui conte de Flandres[2], qui à Paris estoit tenue noblement en garde, mourut.

Et en cest an ensement, Regnaut Giffart[3], abbé de Saint Denis en France, en la veille de la saint Gregoire[4] mourut ; après lequel, le prieur d’icelui lieu de la nascion de Pontoise[5] fu abbé.

    gis, éd. Géraud, t. I, p. 339-340. Cf. Rec. des Hist. des Gaules et de la France, t. XX, p. 589-590, et Mémoires de la Soc. de l’histoire de Paris et de l’Île-de-France, t. XXIII, p. 253 et 254.

  1. Gui de Dampierre, qui fut mis en liberté avec son second fils Guillaume de Crèvecœur, vint en Flandre vers la fin du mois d’octobre 1303 ; il retourna à Compiègne le 16 mai 1304 (Funck-Brentano, Philippe le Bel en Flandre, p. 457-458, et Chronique artésienne, p. 74-75).
  2. Philippine, fille de Gui de Dampierre et de sa seconde femme, Isabelle de Luxembourg, avait été fiancée en 1294 au futur Édouard II, roi d’Angleterre. Les Annales Gandenses, éd. Funck-Brentano, p. 88, placent sa mort au mois de mai 1306.
  3. Renaud Giffart avait succédé comme abbé de Saint-Denis à Mathieu de Vendôme, mort le 25 septembre 1286.
  4. Le 11 mars 1304.
  5. On a dans le latin : « Œgidius magnus prior claustralis. » Gilles de Pontoise, grand prieur dans le monastère, succéda comme abbé à Renaud Giffart et mourut à la fin de janvier 1326 (D. Félibien, Hist. de l’abbaye de Saint-Denis, p. 262 et 269).