période comprise dans ce tome VIII, le texte des Grandes Chroniques au texte de Guillaume de Nangis et de ses continuateurs, ainsi qu’au texte de la continuation de Géraud de Frachet, que, tout en les suivant, elles les abrègent ou les développent en certains points[1] et insèrent souvent des chapitres ou des paragraphes tirés d’autres chroniques, ou dans lesquels sont donnés des faits survenus depuis peu, que les auteurs des Grandes Chroniques purent voir, apprendre par des témoins, ou sur lesquels ils eurent des documents[2].
La Chronique latine de Guillaume de Nangis est une histoire universelle qui commence à la Création et s’étend jusqu’à l’an 1300. Divers continuateurs appartenant à l’abbaye de Saint-Denis, comme Guillaume de Nangis, poussèrent après lui le récit des événements jusqu’à 1340, et, après cette date, le carme Jean de Venette continua cette Chronique jusqu’à l’an 1368[3].
- ↑ Voici les principaux passages dans lesquels les Grandes Chroniques ont résumé les continuations de Guillaume de Nangis et de Géraud de Frachet : p. 245, le sacre de Clément V ; p. 256, arrestation des Templiers ; p. 272-273, exécutions des Templiers et de Marguerite Porete ; p. 285, concile de Vienne ; p. 286, couronnement d’Henri VII ; chapitres lxx et lxxii ; p. 320-321, temps pluvieux, etc. Elles les ont moins souvent amplifiées, comme p. 240-242, dans une partie du récit de la bataille de Mons-en-Pévèle, et p. 322-325, dans l’exposé de la campagne de Flandre.
- ↑ Ainsi : p. 138, la mention de la mort de deux évêque de Paris ; p. 144, le miracle des Billettes ; p. 200, l’incendie de la rue de l’École-Saint-Germain ; p. 229-233, la bataille du convers et du diable. « Si raconte cesti qui fist ceste cronique qui fu present quant ledit convers fist foy et serement » (p. 232) ; p. 250, l’émeute qui éclata à Paris en 1306. Le relevé des accusations portées contre les Templiers (p. 274-276) et contre Enguerrand de Marigny (p. 308-313) fut certainement fait à l’aide de documents.
- ↑ H. Géraud, Chronique latine de Guillaume de Nangis, t. I, Introduction, p. xvi-xl.