Page:Viard - Grandes chroniques de France - Tome 8.djvu/22

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

au sujet du cœur de Philippe III, il s’arrête là et ne donne pas les derniers paragraphes dans lesquels Primat décrit son tombeau et fait connaître sa postérité. Ces paragraphes, au contraire, n’ont pas été négligés par les Grandes Chroniques qui les ont soigneusement transcrits à la fin du dernier chapitre de l’histoire de Philippe III le Hardi[1].

Pour écrire ses Gesta Ludovici IX, Guillaume de Nangis fit de larges emprunts à la Vita et sancta conversatio piæ memoriæ Ludovici Regis de Geoffroi de Beaulieu[2]. Dans ses Gesta Philippi III, il ne la négligea pas complètement, mais son emprunt est des plus modiques. A Molinier[3] dit qu’il y a reproduit « avec sa négligence habituelle » les chapitres xlv à l, dans lesquels le confesseur du saint roi, après avoir annoncé l’arrivée du roi de Sicile devant Tunis, dit comment fut traité le corps de saint Louis après sa mort, et comment ses ossements furent apportés à Saint-Denis. Or, si de ces chapitres nous rapprochons le premier des Gesta Philippi tertii[4] qui expose les mêmes faits, nous ne pouvons relever qu’un emprunt évident fait à Geoffroi de Beaulieu, celui des cinq premières lignes de son chapitre xlvii[5].

Ceux qu’il fit à Martin de Troppau[6] sont plus nombreux. Hermann Brosien[7] avait déjà relevé un emprunt littéral des Gesta Philippi III à la continuation de Mar-

  1. P. 120-122.
  2. Voir t. VII, Introduction, p. vi-vii.
  3. Les sources de l’histoire de France, t. III, p. 117.
  4. Rec. des hist. des Gaules et de la France, t. XX, p. 466-468. — Cf. Grandes Chroniques, t. VIII, p. 6.
  5. Rec. des hist. Ibid., p. 24.
  6. Voir la note déja donnée sur lui t. VII, Introduction, p. xiv, note 5.
  7. Neues Archiv, t. IV, p. 454, note 1.