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Or, tandis que Guillaume de Nangis reproduit dans ses Gesta Ludovici IX la majeure partie de la première ordonnance[1], les Grandes Chroniques nous donnent le texte de la seconde[2]. Nous pouvons également nous rendre compte, d’après ce que Guillaume de Nangis dit du traité de Paris conclu en 1259 entre saint Louis et Henri III, roi d’Angleterre, que, s’il ne nous donne pas le texte de ce traité, il dut au moins le connaître. Les Grandes Chroniques n’ont fait que traduire le compilateur. Seul, le manuscrit de Charles V[3] a transcrit ce traité et l’a fait suivre de quelques paragraphes intéressants relatifs à Manfred, à Guillaume de Saint-Amour et à la guerre qui éclata entre la Bohême et la Hongrie[4]. Nous pouvons encore au moins signaler parmi les documents utilisés ou reproduits par Guillaume de Nangis le texte des Enseignements de saint Louis à son fils. Plusieurs versions nous ont été transmises[5] ; or, c’est celle de Geoffroi de Beaulieu que Guillaume de Nangis a insérée dans sa biographie de saint Louis et que traduisent ensuite les Grandes Chroniques[6].

Maintenant que nous avons passé en revue les sources auxquelles puisa Guillaume de Nangis pour composer sa vie de saint Louis, nous allons rechercher comment cette vie fut utilisée par la version officielle des Grandes Chroniques, dont nous donnons le texte dans ce tome VII.

  1. Recueil dse hist. des Gaules et de la France, t. XX, p. 392 à 399.
  2. P. 183 à 186.
  3. Bibl. nat., ms. fr. 2813.
  4. Cf. infra, p. 208 à 221.
  5. Voir H.-François Delaborde, Le texte primitif des enseignements de saint Louis à son fils, dans Bibl. Éc. des chartes, t. LXXIII (1912), p. 73 à 99 et 237 à 262.
  6. P. 277-280.