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Chroniques ont reproduit brièvement ces mentions[1].

Guillaume de Nangis ne négligea pas non plus les lettres et les documents diplomatiques qu’il put avoir à sa disposition. Il en transcrivit même un certain nombre que les Grandes Chroniques n’ont pas omis de traduire ; c’est ainsi qu’elles nous font connaître la lettre écrite à saint Louis par le khan des Tartares[2] et la lettre écrite par le connétable d’Arménie au roi et à la reine de Chypre[3]. Grâce à cette dernière lettre et à ce qui fut aussi extrait de celle qu’Eudes de Châteauroux adressa au pape Innocent IV[4], nous avons de curieux et intéressants renseignements sur les mœurs et les coutumes des Tartares et sur leur expansion en Asie au xiiie siècle. Guillaume de Nangis a donné également un extrait étendu de la sentence de condamnation de Frédéric II promulguée le 16 juillet 1245, extrait que les Grandes Chroniques n’ont traduit qu’en partie[5]. Deux ordonnances furent rendues par saint Louis, afin de réprimer les abus que les baillis, les sénéchaux et les autres représentants du pouvoir seraient tentés de commettre et pour apporter, autant que possible, un frein à la dissolution des mœurs. La première, la plus étendue, est du mois de décembre 1254[6], et la seconde, de l’année 1256[7].

  1. Cf. infra, p. 226 et 236.
  2. P. 123-124. Cf. d’Achery, Spicilegium, in-4o, t. VII, p. 216.
  3. P. 124-128. Cf. Ibid., p. 217 à 220.
  4. P. 128-131. Cf. d’Achery, Spicilegium, t. VII, p. 213 à 224, et Vincent de Beauvais, Speculum historiale, liv. XXXI, chap. xci à xciii, t. IV, p. 1316-1317.
  5. P. 110.
  6. Recueil des ordonnances, t. I, p. 67 à 75.
  7. Recueil des ordonnances, t. I, p. 78 à 81.