des filles de saint Louis, Blanche et Isabelle[1]. L’événement sur lequel le Chronicon ad cyclos paschales s’étend le plus est le rôle que jouèrent les religieux de l’abbaye de Saint-Denis dans la cérémonie organisée à Paris pour recevoir la sainte couronne d’épines ; Guillaume de Nangis reproduit ce passage[2], tandis que les Grandes Chroniques n’y font qu’une brève allusion[3] et, de toutes les naissances et décès précédents, ne signalent que la naissance d’Isabelle[4].
Pour terminer la revue des chroniques auxquelles Guillaume de Nangis fit des emprunts, nous ajouterons encore que, selon M. Hermann Brosien[5], ce compilateur aurait emprunté à Martin de Troppau[6] les mentions des élections des papes Urbain IV et Clément IV, tandis que M. Jean Lemoine[7] pense qu’il les a tirées plutôt de la chronique de Géraud de Frachet[8]. Les Grandes
- ↑ Recueil des hist. des Gaules et de la France, t. XX, p. 334.
- ↑ Ibid., p. 326-327.
- ↑ Cf. infra, p. 74.
- ↑ Cf. infra, p. 86. — Les éditions du Chronicon Sancti Dyonisii ad cyclos paschales sont celles de d’Achery, Spicilegium, in-4o, t. II, p. 808, et in-fol., t. II, p. 495-498. — Recueil des hist. des Gaules et de la France, t. X, p. 297 ; t. XI, p. 377 ; t. XII, p. 215-216 ; t. XVII, p. 422-423 ; t. XXIII, p. 143-146. — D. Félibien, Histoire de l’abbaye de Saint-Denis, preuves, p. 203. — Élie Berger, dans Bibl. Éc. des chartes, t. XL (1879), p. 261 à 295. — Waitz, Monumenta Germaniae historica, Scriptores, t. XIII, p. 718 à 721.
- ↑ Neues Archiv, t. IV, p. 468-469.
- ↑ Martin Strebski, appelé aussi Martinus Polonus, dominicain, né à Troppau en Silésie, devint pénitencier sous le pontificat de Clément IV. Promu archevêque de Gnesen (Pologne), le 22 juin 1278, il mourut peu après à Bologne. Sous le titre de Chronicon pontificum et imperatorum, il laissa une histoire qui eut une grande vogue au moyen âge.
- ↑ Chronique de Richard Lescot. Introduction, p. xxiv et xxv.
- ↑ Géraud de Frachet, né vers 1205 à Chalus (Haute-Vienne), entré chez les Dominicains en 1225, prieur de Limoges en 1233, provincial de Provence en 1251, mourut à Limoges le 4 octobre 1271. Outre une histoire des premiers religieux dominicains : De vitis fratrum ordinis Praedicatorum, il publia une chronique universelle : Chronicon ab initio mundi usque ad annum 1268, dont le Rec. des hist. des Gaules et de la France, t. XXI, p. 1-70 et t. XXIII, p. 178-182, a publié des fragments, ainsi que les Monumenta Germaniae historica, Scriptores, t. XXVI, p. 587-590.