Page:Viard - Grandes chroniques de France - Tome 6.djvu/39

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

[1]Atant, repairerons à dire ce que nos avons proposé à dire des faiz cetui Loois selonc l’estoire qui dit ensi que il estoit de l’aage d’entor XIIII ou de XV, et croissoit chascun jor en sens et en proesce par la grâce Nostre Segnor[2].


II.


Comment le roy Loys fist parlement à Vezelay et fist preschier la croiserie de la sainte terre, et comment il prist la croiz, et à l’exemple de li la pristrent pluseurs barons et prelaz et mains autres[3].

[4]En ce termine, avint que li dux Guillaumes d’Aquitaine mut ou pelerinage monsegnor saint Jaque, et si comme Diex le vout, morut entrevoies, et cil dux Guillaumes n’avoit de toz hoirs que II files, dont l’une[5] avoit non Alienors et l’autre mainnée Aaliz[6]. Et por

  1. Historia gloriosi regis Ludovici, éd. A. Molinier, chap. IV. Après avoir traduit les premières lignes seulement du chap. IV de l’Historia, l’auteur des Grandes Chroniques omet le reste de ce chapitre et les chapitres suivants jusqu’au chapitre VIII, où il reprend la suite du récit ; il se conforme ainsi à la majeure partie des mss. de l’Historia et à la continuation d’Aimoin (cf. éd. J. Dubreul, p. 371). La partie omise fut publiée dans la Bibl. Éc. des chartes, t. XXXIV (1873), p. 589-596, par M. Jules Lair, sous le titre de : Fragment inédit de la vie de Louis VII préparée par Suger.
  2. Le royal ms. 16 G VI, fol. 311 vo, ajoute en note : « Lequel sur toutes choses avoit touz jours au devant par vraie obedience et amor. »
  3. Bibl. nat., ms. fr. 2813, fol. 212.
  4. Historia gloriosi regis Ludovici, éd. A. Molinier, chap. VIII.
  5. Royal ms. 16 G VI : « l’ainnée ».
  6. Elle portait aussi le nom de Pernelle (cf. Rec. des Hist. des Gaules et de la France, t. XII, p. 410).