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contée dona li rois à un autre qui avoit non Liutarz. De ce furent li Gascon si correcié et monterent en si grant presumption que il tuerent assez des homes à celui conte Liutart. Pour ce furent semons au parlement ; premierement refuserent à venir ; à la parfin vindrent avant à quelque paine, et li rois les fist jugier selonc leur fait. Si en furent li un ars, et li autre occis, car d’autel mort avoient-il fait les autres morir. Si n’est nule loys plus droituriere que faire morir les homicides d’autele maniere de mort comme il meismes occient[1]


IV.


Comment li rois Looys entra en Espagne a trois oz ; comment il prist Barcinone et de la famine qui fu dedenz la cité, et comment ses peres li enveoit Pepin[2] son frere en secors ; après, comment il entra derechief en Espagne et aseja la cité de Tortouse, puis retorna en Aquitaine.

En poi de tens après, ot li rois conseil à ses barons d’asegier la cité de Barcinone[3]. Son ost devisa en iii parties ; l’une en retint ovec lui en i lieu qui avoit non Tutelle[4], la secunde livra à un sien prince qui avoit non Rostanes[5], pour assegier la cité, la tierce

  1. Cette dernière phrase est de l’auteur des Grandes Chroniques.
  2. Il faut lire Charles.
  3. Voir sur ce siège de Barcelone Hist. de Languedoc, nouv. éd., t. II, p. 329, note 90.
  4. Le texte latin donne : « Unam quidem Ruscellioni ipse permanens secum retinuit. » Cf. Bibl. nat., ms. lat. 5925, fol. 152 vo, qui donne la même leçon.
  5. « Rotstagnus comes Gerundæ. »