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crestien envaïssoient leur roiaumes, li uns aideroit à l’autre quant mestiers en seroit, en quanque il porroit raisnablement, ou par soi ou par ses genz. « Et se il avenoit, dist Loys li fiuz l’empereor Kalle, que je vesquisse plus de vous, je aiderai Loys vostre fil, qui encores est jones et petiz et les autres que Diex vous puet encores doner[1], d’aide et de conseil, si que il puissent tenir le regne qui après vous leur escharra. Et se il avenoit, que vous me sorvesquisoiz, que vous aidissoiz ausi Loys et Challemaine mes fiuz et ceus que Nostre Sires me puet encore doner, que il peussent leur terres governer » [2].

Au quart jor[3], fu ensi ordené « que se aucun murmureor ou mesdisant qui touz jors portent envie à bien

    semble bien, d’après le texte même de la convention de Fouron, que les pourparlers ne durèrent que deux jours. Mais l’ensemble des questions traitées fut divisé en neuf chapitres, que le traducteur confondit en partie avec des journées. Dans ce paragraphe attribué au troisième jour, on a réuni les chapitres II et III.

  1. Le royal ms. 16 G VI, fol. 238 vo, a modifié ainsi le reste de cette phrase ; au lieu de « si que il puissent tenir le regne qui après vous leur escharra », il donne dans le texte : « que il peussent leurs terres gouverner », et il ajoute en note : « de mon conseil et de mon aide, tout le miex que je pourray leur aideray ».
  2. Cette dernière phrase avait été omise dans le royal ms. 16 G VI : on ajouta ensuite en note la phrase suivante pour la remplacer : « Et se il plaist à Dieu que vous me seurvivez ; mes enfans Loys et Charlemainne et mes autres enfans, se à Dieu plaist que plus en aye, afin que après moy mon royaume puissent tenir et gouverner tout aussi comme je vous ay promis de voz enfans garder, vous me promettez que de tout vostre povoir, de conseil, d’aide, se garder les faut, vous les conforterez du tout à vostre povoir. »
  3. Latin. Cap. IV.