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empereres le reçut liement, car sa confirmation i estoit contenue. Si en estoit tele la sentence, que la promotion et l’eslection qui avoit esté faite l’an devant à Rome[1], de l’emepreor Kalle, roi de France, estoit ferme et estable à touz les jors de sa vie. Si estoit loié de tel loian que se aucuns, de quelque estat, de quelque ordre et de quelque profession que il fust, voloit aler encontre, que il fust escommeniez et tenuz en l’escommeniement jusques à satiffation. Touz ceus qui ce porchaceroient et qui seroient du conseil, se il estoient clerc, que il fussent deposé de leur ordres, et se il estoient lai, que il fussent escommenié perpetuement. Et pour ce que li conciles qui ot esté celebrez à Pontigone en l’an devant, n’avoit riens porfitié, fu-il establi que cit fust fermes et estables. Après, li nunça, cil evesques Algaires, que li Apostoiles li venoit à l’encontre et devoit estre à lui à la cité de Pavie. Tantost i envoia li empereres Odoacre, notaire de secunt escrin[2], pour procurer et pour apareillier les necessitez l’Apostoile, et avec lui le conte Goirant, Pepin et Heribert[3], et puis se hasta d’aler encontre lui. Si l’en-

  1. Voir sur ce concile Labbe et Cossart, Sacrosancta concilia, t. IX, col. 295-299.
  2. « Quapropter præmisit Odacrum, secundi scrinii notarium » (Annales de Saint-Bertin, année 877). Ce personnage doit être le notaire que l’on trouve dans la chancellerie de Charles le Chauve en 876 et 877 sous le nom d’Audacher (Maurice Jusselin, la Chancellerie de Charles le Chauve d’après les notes tironiennes, dans le Moyen âge, 1922, p. 25, 50, 86).
  3. Pépin et Héribert seraient, d’après Pertz (Mon. Germ. hist., Scriptores, t. I, p. 503, n. 97), les petits-fils de Bernard, roi d’Italie. D’après la chronique de Reginon (Ibid., p. 567, année 817), Pépin, fils de ce Bernard, aurait eu trois fils, Bernard, Pépin et Héribert.