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voient entrer a galies. Après ces choses, s’en vint à Verzeni[1] ; là fu si durement malades que il cuida morir, et tant i demora que la Nativitez fu passée en l’an de l’Incarnation DCCC LXXVII. [2]Quant il fu repassez[3] et gariz de sa maladie, si s’en ala à Compiegne. Avant que il s’en partist, morut li fiuz que l’empererriz ot enfanté en la fuite avant qu’ele peust venir à Atigni[4] ; Kalles estoit nomez, si l’avoit levé de fonz Besons[5] ses oncles qui freres estoit l’empererriz sa mere. A Saint Denys fu li cors portez et enterrez en l’eglise.


XI.


Comment li apostoile Jehans manda à l’empereor Kalle le Chauf que il secorust et defendist l’eglise de Rome des païens, si comme il i estoit tenuz, et puis comment Kalles passa les mons et mena la roine Richeut, et puis comment il retorna quant il oï dire que Kallemannes ses niés venoit suer lui, et puis comment il morut.


Tout ce quaresme demora li empereres à Compiegne

  1. Latin « Virzinniacum villam venit ». Cette localité ne saurait être Verzenay, Marne, arr. de Reims, cant. Verzy, comme le propose P. Paris, Grandes Chroniques, t. III, p. 52, n. 2. D’après l’abbé Lebeuf (cf. Rec. des Hist. des Gaules et de la France, t. VIII, p. 123, n. a), ce serait plutôt Versigny, Aisne, arr. de Laon, cant. de la Fère, puisque plus loin on dit que de cette localité il alla à Compiègne en passant par Quierzy : « Convalescens autem per Carisiacum ad Compendium venit » (Annales de Saint-Bertin, année 877, éd. Dehaisnes, p. 254, n. a ; cf. Carlier, Histoire du duché de Valois, t. I, p. 205).
  2. Annales de Saint-Bertin, année 877.
  3. Repassez, revenu en santé.
  4. Anthenay.
  5. Le comte Boson, frère de Richilde (voir infra, p. 200, n. 5).