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Avant 882, les emprunts sont peu nombreux et peu importants[1]. Mais après cette date, n’ayant plus les Annales pour le guider, Primat fait de plus fréquents et plus importants emprunts à la Continuation d’Aimoin[2].

Ce fut sans doute aussi la pénurie des renseignements sur les derniers Carolingiens, Charles le Simple, Louis IV d’Outre-mer, Lothaire, etc., qui l’amena à modifier son plan primitif et à intercaler dans l’histoire de ces rois l’histoire des Normands et de quelques-uns de leurs princes, comme Rollon, Guillaume Longue Épée, Richard Ier. En effet, si nous nous reportons à la table des sommaires des chapitres placée en tête du règne de Louis le Bègue[3], nous constatons qu’à partir du chapitre viii Primat change complètement le plan adopté quand il fit ses sommaires, sans doute d’après le manuscrit latin 5925. Jusqu’au chapitre vii inclus, qu’il consacre au soi-disant Louis le Fainéant, les sommaires de la table sont bien d’accord avec le contenu de chaque chapitre. Après le chapitre vii, au lieu de donner le chapitre viii destiné à Louis d’Outre-mer, il interrompt son récit et emprunte à Guillaume de Jumièges l’histoire de Rollon et des premiers ducs de Normandie, ses successeurs. Le titre donné à cette partie des Grandes Chroniques[4] montre bien que Primat la considérait comme une adjonction à l’histoire des rois de France. La ma-

    de la France, t. XI, p. 274-276, et t. XII, p. 122-123, et dans Monumenta Gernianiæ historica, Scriptores, t. XXVI, p. 151-152, par Waitz.

  1. Voir p. 187, 202, 244, 263, 293, 296.
  2. Voir p. 299 à 301, 303 à 304, 317 à 320, 325 à 327, 350 et 351, 364 à 367.
  3. P. 260 à 262.
  4. Voir p. 305.